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La situation ne devrait pas s’améliorer à court terme car la pénurie touche également la filière universitaire. À la rentrée 2022, près d’un tiers des places, soient 1 100 places, étaient vacantes dans la filière pharmacie. « Cela laisse envisager un avenir inquiétant pour le métier de pharmacien, souffrant d’ores et déjà d’une pénurie de ressources humaines au sein de la profession depuis maintenant plusieurs années », s’inquiète l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). Selon Philippe Besset, ce phénomène est dû à une mauvaise application de la réforme des études de santé (réforme PASS/LAS). Il accuse le ministère de la Santé de s’être « focalisé sur la réforme de la formation des médecins et d’avoir complètement oublié les secteurs associés comme sage-femme et pharmacien ».
Faute de repreneurs, rappelons que près de 1 750 officines ont disparu en 10 ans sur les quelque 20 000 que compte la France. Et ce phénomène risque de s’aggraver avec le départ à la retraite de 5 000 pharmaciens au cours des prochaines années.
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