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Premier bilan de l’ART des aéroports français
Premier bilan de l’ART des aéroports français
13/02/2023 - 07:35
Premier bilan de l’ART des aéroports français
L’ART, l’autorité de régulation des transports, analyse le secteur aéroportuaire français : activité, tissu économique, modèle économique et performances financières.

L’ART a publié fin janvier son 1er rapport sur l’activité des aéroports français. Les 12 aéroports régulés par l’Autorité, depuis 2019, concentrent 83 % de l’activité voyageurs et 94 % de l’activité marchandises. Ils ne représentent, en revanche, que 11 % du trafic aérien non commercial, même si 3 des aéroports régulés réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires dans l’aviation d’affaires.

La concentration du trafic a pour conséquence une forte concentration du secteur. La moitié de l’activité commerciale du transport aérien est réalisée dans les aéroports parisiens, qui sont exploités par ADP. En dehors de l’ Île-de-France, 5 acteurs privés, Vinci Airports, Azzura Aeroporti, Eiffage, Edeis et Transdev, représentent la moitié de l’activité commerciale.

Les activités extra-aéronautiques constituent la première source de revenus des aéroports régulés par l’ART en 2019 (45 %). Il s’agit des activités commerciales et industrielles, à l’instar des commerces, de la restauration ou encore des parcs de stationnement (la moitié des passagers accèdent aux aéroports en voiture individuelle). Ces activités sont, par ailleurs, plus rentables que le service public aéroportuaire qui constitue la 2e source de revenus, mais la 1re source de charges : 42 % contre 30 % pour les activités extra-aéronautiques. Mais ces dernières sont, bien sûr, dépendantes du trafic dans les aéroports et donc du dynamisme du transport aérien.

Les performances financières ont logiquement été fortement pénalisées par la pandémie en 2020, puisque les exploitants des aéroports régulés par l’ART ont perdu 1,4 Md€, un montant qui, à titre de comparaison, est similaire aux distributions de dividendes cumulées les 3 années précédentes. Le secteur est resté dans le rouge en 2021, bien que les pertes aient été nettement moins importantes (194 M€). L’une des conséquences de la dégradation des performances financières des sociétés exploitantes a été le net ralentissement des investissements (564 M€ en 2021 contre 1 249 M€ en 2019).

© Les Echos Publishing 2022
Crédit photo : Barry Winiker
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