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Comme chaque année, l’Insee présente ses comptes nationaux prévisionnels de l’agriculture. Une projection statistique établie sur les tendances enregistrées jusqu’en novembre dernier qui permet de dresser un premier bilan de l’évolution du secteur agricole en 2022.

Une hausse de production en valeur

L’ensemble de la production agricole (hors subvention) s’inscrit en hausse de 17,4 % en 2022 (contre +7,7 % en 2021). Une hausse en valeur qui s’explique non par une forte progression des volumes produits (+0,8 %) mais par une élévation des prix de 16,5 % sur l’année. Une inflation dopée par « un contexte mondial de renchérissement de l’énergie, des intrants, et des matières premières et agricoles », précise l’Insee. Au total, la production agricole devrait représenter 95,8 Md€ en 2022.

Dans le détail, la production végétale (58,7 Md€) augmente de 18,6 % en valeur et de 3,1 % en volume (+15,1 % pour les prix). Sans surprise, compte tenu des conditions météorologiques et des périodes de sécheresse enregistrées l’été dernier, la situation entre les productions végétales apparaît très contrastée. En volume, la production de fourrage recule de 16,5 % et celle de céréales de 10,9 %. Une baisse qui ne s’accompagne pas d’un recul de la production en valeur, mais au contraire d’une hausse de 8,1 % pour le fourrage et de 18,6 % pour les céréales. Les prix de ces deux familles de produits ayant augmenté de respectivement 29,5 % et 33,2 % en 2022.

A contrario, la production de vin s’inscrit en hausse de 32,2 % en 2022 et celles de fruits de 21,8 %. En valeur, ces productions progressent de 30,9 % et de 25,1 %, les prix restant relativement stables et très en dessous de l’inflation (-1 % pour le vin et +2,7 % pour les fruits).

Une baisse des cheptels

La baisse de la production animale est de 3,4 % en 2022. Elle touche particulièrement les volailles frappées par le retour de la grippe aviaire (-9,6 %), mais aussi les cheptels bovins, porcins, caprins, équidés et ovins (-2,9 %). Des cheptels ovins, souligne l’Insee qui « diminuent tendanciellement depuis 2016, première année de la fin des quotas laitiers » en France comme en Europe.

Poussée par une hausse des prix de 21,5 %, la production animale augmente de 17,3 % en valeur en 2022. Pour les volailles et les œufs, la flambée des prix atteint 34,9 %.