Actualités

Les difficultés d’approvisionnement, notamment en semi-conducteurs, qui freine la production de véhicules dans le monde entier, n’ont pas que des effets sur le marché du neuf (baisse de 44 % du nombre d’immatriculations en 2 ans en France). Elles touchent aussi le secteur de l’occasion, nous rappelle le Baromètre La Centrale. Réalisée à partir des millions de transactions enregistrées par le site de mise en relation, cette étude nous apprend, qu’au 4^e trimestre 2022, le prix moyen d’une voiture d’occasion s’élevait à 22 890 €, accusant une hausse de 19 % en un an et de 43,7 % sur 2 ans.

Toutes les classes d’âge concernées

Dans le détail, les véhicules de tourisme les plus anciens (plus de 15 ans) ont vu leur prix moyen s’envoler de 30,3 % sur l’année (+62,9 % depuis 2020), ceux âgés de 8 à 15 ans de 19,7 % (+45,4 % en 2 ans) et les 5-8 ans de 25,9 % (+47,8 % sur 2 ans). Et les occasions récentes ne sont pas en reste : +11,5 % pour les 0-2 ans (+39,4 % depuis 2020) et +21,3 % pour les 2-5 ans (+43,8 % en 2 ans). Concrètement, précise Jérôme Ponsin, directeur général du groupe La Centrale, « pour un véhicule âgé de moins de 8 ans, il faut débourser aujourd’hui entre 5 000 et 8 000 € de plus selon le modèle » qu’en 2020. Ou accepter, à budget égal, d’acheter un véhicule affichant 45 000 km de plus au compteur.

Une situation qui se stabilise

Le cycle de hausse continue semble toutefois marquer le pas, fait apparaître l’étude. Toutes classes d’âge confondues, entre le 3^e et le 4^e trimestre 2022, les prix n’ont progressé « que » de 2,1 %. Les tarifs des plus de 15 ans sont restés stables (+0,2 %) et ceux des 0 à 2 ans ont même reculé de 3 %. Une correction qui, selon les experts du secteur, n’annonce pas une prochaine correction à la baisse, mais plutôt une stabilisation des prix.